La collection “Décoïncidences” aux Éditions Descartes & Cie

Cette collection propose des travaux d’auteurs qui, dans leur domaines de compétence, explorent et exploitent des concepts introduits par François Jullien. La plupart de ces livres sont issus de séminaires et de conférences organisés par l’Association Décoïncidences.

Collectif, L’incommensurable, l’inouï, la vraie vie

Avec des textes de Jean-Pierre Lebrun, Jean-Pierre Bompied, Patrick Hochart, Alain Douchevsky, Pascal David, Quentin Biasiolo, Linda Branco et Étienne Klein.

Préface de François L’Yvonnet

L’incommensurable, l’inouï, la vraie vie sont trois concepts, trois outils théoriques au service d’une philosophie du vivre que ne résume que très imparfaitement la formule « Vivre sa pensée et penser sa vie », motif de toute philosophie depuis les Grecs.

Chacun à leur façon, ces trois concepts renvoient au « vraiment vivre » : à l’inouï de la vie, à l’incommensurable qui peut changer la vie, à la vraie vie, qui est le refus de la non-vie.

Nous faisons tous le constat au quotidien que notre vie est menacée de se perdre dans la résignation, l’adéquation, la coïncidence. « Il faut décoïncider d’avec une apparence de vie, pour promouvoir la vraie vie ».

L’enjeu est aussi politique car il concerne la vie de la Cité, le « vivre » des citoyens. On ne peut se contenter de prendre acte d’une « défaite de la pensée », regretter les grands récits de jadis et les lendemains qui chantent, évoquer notre passé glorieux ou pleurer nos identités perdues. Le chantier philosophique de François Jullien met à la disposition de chacun des outils conceptuels capables de fissurer les fausses évidences.

Laurent Bibard, Décoïncider d’avec les études de genre

Sortie le 15 novembre

Laurent Bibard, philosophe, professeur à l’ESSEC où il enseigne la philosophie politique, la sociologie et l’économie, est intervenu au printemps dernier dans le séminaire “Pratiques de la décoïncidence”. Vous pouvez retrouver sa conférence sur le site de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme.

Dans un monde qui tend, par un désir infini de perfection, à se radicaliser de tous côtés, il est indispensable de “douceur” garder. L’époque ne le montre que trop : les luttes pour les plus nobles causes, dont éminemment celle de la libération des femmes, prennent actuellement bien des formes aux effets délétères. Pour servir à la fois efficacement et en douceur de telles causes, il est nécessaire d’en “décoïncider” sur certains points fondamentaux, de poser de la meilleure manière possible les problèmes à démêler. En particulier, en interrogeant une approche du genre victime du consumérisme contemporain inséparable de l’essor des nouvelles technologies.

Une observation fondamentale est à même de servir la cause des féminismes : tous les humains, quel que soit leur sexe génétique, portent en eux et féminin et masculin.

À reconnaître la subtile et délicate existence qui en résulte pour chacune et chacun de nous, nous libérons le chemin d’une entente renouvelées entre les sexes. Pour le meilleur de l’avenir de notre humanité.

64 pages, 10 euros